Un article realisé par Elias Altenberg (volontaire CES 2024-2025, Initiative et Développement Citoyen)
La fast fashion est une branche de l’industrie de l’habillement qui vise à produire le plus de vêtements possible le plus rapidement possible tout en étant toujours à la mode. Le principe est de privilégier la quantité à la qualité. Cela signifie que de nombreux vêtements fabriqués à très bas prix sont vendus à bas prix. Cependant, les effets négatifs de la fast fashion ne peuvent pas être ignorés et sont devenus un problème majeur.

La culture du coton détruit le sol
Dans l’industrie actuelle, les matières premières sont soumises à de nombreux processus de transformation pour obtenir au final des vêtements. L’une des matières utilisées est le coton. Il est cultivé par l’homme depuis très longtemps. Les premières preuves de sa culture remontent à 6000 ans avant Jésus-Christ. Les experts pensent toutefois que le coton a été cultivé par l’homme bien plus tôt.
Dans l’agriculture moderne, la culture du coton donne lieu à des monocultures. Cela signifie que le coton est cultivé toute l’année dans les champs et qu’aucune autre plante ne pousse dans le même champ. Pour satisfaire la demande des groupes de fast-fashion, le coton est donc cultivé sur de très grands champs, soit environ 30 millions d’hectares au total dans le monde. C’est ainsi que toute la biodiversité disparaît sur ces immenses surfaces. Des écosystèmes entiers sont ainsi détruits et n’offrent que peu ou pas d’espace vital.

Le problème avec les pesticides
Certaines espèces d’insectes ont tout de même réussi à survivre dans les champs. Ils s’attaquent aux plantes et se nourrissent de leurs fleurs. De plus, les mauvaises herbes et éventuellement d’autres plantes trouvent le moyen de se répandre dans les champs de coton. Pour se débarrasser des insectes et des mauvaises herbes, les agriculteurs pulvérisent des pesticides sur l’ensemble des champs. Le problème, c’est que les substances toxiques des pesticides se retrouvent très facilement dans l’eau potable de la population environnante (par les rivières,…). Et la nappe phréatique n’est pas épargnée. Comme l’eau suit un cycle, il se peut que celle-ci soit en partie empoisonnée, menaçant ainsi les hommes et l’environnement ailleurs. Les eaux et les sols sont donc contaminés, et pas seulement dans la zone de culture.
Beaucoup d’eau pour un T-shirt
Un autre problème lié à la fast fashion survient lors de la production des vêtements. Après avoir été récolté, le coton est transformé en vêtements dans des usines par divers processus. Ces processus nécessitent jusqu’à 2500 litres d’eau. Et ce, pour un seul t-shirt. Il est impossible d’utiliser de l’eau salée lors d’un tel processus. C’est pourquoi une grande quantité d’eau potable est utilisée, dont les personnes vivant sur place sont privées.
Exploitation par les entreprises de mode
La plupart des groupes de fast-fashion sont devenus des géants de l’industrie. Les usines sont généralement situées non loin des plantations de coton, donc principalement dans les pays en développement (Inde, Bangladesh, Pakistan,…). Comme de nombreuses personnes vivent dans la pauvreté et le chômage dans ces régions, il est facile pour les grands groupes d’y trouver une main-d’œuvre bon marché. Dans les usines, les gens travaillent alors pour des salaires qui ne sont même pas proches du salaire minimum. Souvent, le travail implique des produits chimiques et est effectué sans mesures de protection adéquates. De plus, les horaires de travail sont généralement très inhumains. Les recherches menées par « Public Eye » révèlent que certains ouvriers travaillent 14 heures ou plus par jour et ne bénéficient que d’un jour de congé par mois. Des marques comme Zara, New Yorker, Shein, Temu, H&M, etc. exploitent donc de manière déterminante la population locale et s’enrichissent sur son dos.
Îles, déserts et montagnes de déchets
Après la production, les clients peuvent acheter les vêtements finis dans les magasins et en ligne. Toutefois, la qualité souffre de la rapidité de la production et du traitement. Les gens achètent donc les vêtements, les portent et les lavent.
Cependant, en raison de la faible qualité, les vêtements se déchirent rapidement lors du lavage. La plupart du temps, les vêtements détruits sont tout simplement jetés, car ils n’ont plus d’utilité. L’industrie de la fast fashion encourage donc la culture du jetable dans la société et contribue ainsi passivement à la pollution de l’environnement et à l’accumulation de déchets.
De nombreux problèmes – Et maintenant ?
En conclusion, on peut donc dire que l’industrie de la fast fashion contribue à des problèmes et des dommages importants. Les gens feraient donc mieux de miser sur les produits de seconde main, le recyclage et l’upcycling. Cela permettrait même d’économiser de l’argent, car sur le long terme, ces produits sont plus rentables.
Liens consultés:
- https://www.ullapopken.de/magazin/materialien/alles-was-du-ueber-baumwolle-wissen-musst/?srsltid=AfmBOoqBraknI2IdS-hU8heiIPy8zfT1qo8C1MZpZo6rsBfEso_a07YL
- https://www.instagram.com/reel/C_xBVD3gP57/?igsh=MXY3Y2JrcDg4b282
- https://www.kritischerkonsum.de/textilien/baumwollanbau#:~:text=Pro%20Saison%20wird%20Baumwolle%20durchschnittlich,sind%20in%20den%20Anbaugebieten%20verseucht.
- https://www.publiceye.ch/de/themen/mode/gespraeche-mit-fabrikangestellten-widerlegen-sheins-verbesserungsversprechen
- https://greenpeace.at/assets/uploads/publications/presse/Fact%20Sheet_Waschtest%20Plastikfasern.pdf
- https://de.m.wikipedia.org/wiki/Polyester